Le Moustier de Péronne atteste d’une certaine importance pour Milly mais la littérature archéologique ne nous renseigne pas sur ses origines. Il s’étendait de la rue Langlois au boulevard Lyautey jusqu’à la place du colombier. Il était entouré de « haultes murailles cresnelées » et les bâtiments principaux s’élevaient le long de la rue Maillard. Il incluait le Colombier, toujours existant, symbole de la richesse de ce lieu. La Guerre de Cent ans eut raison de ce site ainsi que de l’ensemble de Milly en 1432, après avoir été assiégé à plusieurs reprises.
L’Amiral de Graville, par lettre patentes du roi, obtint l’autorisation d’ériger la Halle, ainsi que nombre d’auberges tout autour de la place du Marché, de forme ovale.
Charte de la halle signée en 1479
Bon nombre de ces « hostelleries » restèrent visibles jusqu’au 19e siècle, et étaient construites sur le même modèle :
- « Grande cour avec bâtiment en fer à cheval autour duquel courait une longue galerie de bois en encorbellement, artistiquement sculptée, couverte d’ardoises et donnant accès aux chambres de l’hostellerie. En façade, sur la place, de nombreuses fenêtres en forme de carrés longs garnies de châssis à coulisses glissant sur les meneaux de pierre ou de bois et vitrés de petits carreaux encastrés de plomb. (Sougit)
Le but de l’amiral de Graville était autant le bien et l’amélioration du sort des habitants que l’augmentation de ses revenus personnels, car les mêmes lettres patentes l’autorisaient à percevoir dans le marché, des péages, travers et autres droits seigneuriaux. L’établissement de la Halle donna une prépondérance au marché de Milly sur celui de Malesherbes et la route de Paris à Lyon passant par Milly drainait un trafic important. L’implantation de cette place commerçante fut en fait choisie près du quartier juif (Rue aux Juifs, rue Reculès, rue Jean Cocteau, rue des Trois Môles) excentré du quartier Saint-Pierre et quartier central du commerce.
La halle fut toujours la propriété des seigneurs de Milly qui continuaient de percevoir « les droits de coutume, plaçage, hallage étalage et minage ».
L’Amiral institua un marché le jeudi après-midi, pour que « Milly puisse être refait ».
Le 4 juillet 1858, par une transaction passée entre la ville de Milly et les consorts Baffoy, propriétaires du Château, la propriété de la Halle et des droits qui en dépendaient fut échangée contre des droits séculaires de pâturage.
Article de l’Abeille de 1900
Article de l'abeille de 1919
Article de l'abeille de 1922
Articles de l'abeille de 1924
Liste des auberges
